Avant même d’investir dans une société civile de placement immobilier, songez d’ores et déjà à sa liquidité et aux conditions de revente qui pourraient se révéler avantageuses pour vous, ou à l’inverse, peu profitables. De plus, le prix de la revente sera fonction de différents paramètres : la catégorie de la SCPI (à capital fixe ou à capital variable), de même que l’état du marché, c’est-à-dire les variations entre l’offre et la demande.
Il existe cependant quelques solutions vous permettant de sortir d’un investissement SCPI sans effort : c’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
Investir via l’assurance-vie
Les assurances-vie proposent des supports sur lesquels votre épargne est relogée afin de la faire fructifier efficacement, sans avoir à reposer uniquement sur des fonds en euros. Parmi ces supports : les SCPI, de même que d’autres placements pierre-papier et des produits financiers, ainsi que des fonds d’investissement alternatifs.
Le principe : l’assureur achète préalablement les parts de SCPI auprès de la société de gestion afin de composer ses supports en unités de compte. En clair, ces dernières lui appartiennent. Lorsqu’un épargnant souscrit à des SCPI pour booster son épargne, les dividendes générés sont versés dans son assurance-vie - généralement à hauteur de 75% environ.
Lorsque l’épargnant souhaite sortir sa SCPI de son patrimoine, il adresse une lettre recommandée à son assureur qui procède alors à son rachat suivant la valeur de retrait qu’il aura préalablement fixée.
Investir en démembrement
Le démembrement fait intervenir 2 associés : le détenteur de parts en usufruit et le détenteur de parts en nue-propriété. Ce montage est temporaire ; à son expiration, l’usufruit est récupéré par le nu-propriétaire, qui devient alors plein propriétaire des parts.
L’usufruitier perçoit les dividendes pendant toute la durée du démembrement. Il n’est cependant pas propriétaire des parts. Une fois la durée du démembrement expirée, plus besoin pour l’usufruitier d’organiser la revente, puisque que le nu-propriétaire récupère la SCPI en pleine propriété. En effet, le remembrement se fait de manière automatique et sans procédure particulière.
Rappel sur la revente des parts détenues en direct
Lorsque vous détenez les parts en direct et que vous souhaitez les revendre, vous devez vous tourner sur le marché secondaire. La revente d’une SCPI à capital fixe se fait de gré à gré et en tenant compte d’un prix d’équilibre qui est appelé prix d’exécution. Si, en revanche, il est question de la revente d’une SCPI à capital variable, vous vous référez à la société de gestion qui fixe la valeur de retrait et qui tire les ficelles du marché secondaire. Attention, car les parts sont susceptibles de connaître une certaine décote, en particulier pour les SCPI à capital variable. Le prix de la part des SCPI à capital fixe, en revanche, est fonction de leur succès.
Les SCPI : des actifs illiquides
En bref, retenons que les SCPI sont des actifs illiquides. Elles sont en effet adossées à de l’immobilier, et les nouveaux acquéreurs tiennent avant tout compte de leurs propres objectifs avant de fixer leur choix sur les SCPI qui sont adaptées à leur situation.
Pour profiter de la pierre-papier et d’une meilleure liquidité, vous pouvez opter pour les organismes de placement collectif immobilier (OPCI). Ce sont des SCPI revisitées qui sont complétées par des placements financiers (actions et obligations), ainsi que des liquidités.
Tout comme les SCPI, les OPCI ne sont pas cotés en bourse. Ceux-ci ont ainsi l’avantage de ne pas être soumis aux fluctuations du marché boursier. Cependant, ils sont moins performants que les SCPI, avec un rendement très variable, allant de 2.5% à un rendement négatif pendant les périodes de crise, ou à des valeurs plus élevées, par exemple jusqu’à 5% pour certains OPCI.
